Programme 2024

La Fille du régiment de Donizetti

Tour de Crest - Mardi 9 juillet 21h (19h pour visite + repas + spectacle)
Cour de l'école de musique de Crest - Jeudi 11 juillet 21h
(Repli au temple de Crest en cas de pluie)

En partenariat avec la ville de Crest, la régie de la Tour et l'école de musique de Crest


Le grand événement du festival est l'opéra donné dans la Tour de Crest, splendide décor pour les spectacles lyriques qui y sont produits. Cette année, nous avons le plaisir de vous proposer l'un des plus réjouissants trésors du répertoire lyrique français : La Fille du régiment de Donizetti.

Premier ouvrage original en français du compositeur, cet opéra patriotique en deux actes fut créé en 1840 à l'Opéra-Comique de Paris.

L'action se déroule au Tyrol pendant les guerres napoléoniennes. Marie, une jeune vivandière orpheline et pleine d'esprit, adoptée par un régiment de grenadiers napoléoniens, veut épouser le jeune paysan Tonio qui est devenu soldat par amour pour elle. Après de nombreux rebondissements et autant d'aventures, à commencer par les retrouvailles avec sa mère, une aristocrate ridicule et rétrograde, l'amour triomphera : la naïveté, l'humour et l'idéalisme de Marie auront raison de la risible Marquise.

On retrouve dans cet opéra tout le talent mélodique de Donizetti, dans le feu d'artifice vocal qui explose tout au long de l'ouvrage. Avec ses neuf contre-uts successifs, le célèbre aria pour ténor « Ah mes amis, quel jour de fête ! » est ainsi surnommé « le Mont Everest » du bel canto.

L'intégralité de l'opéra sera jouée sur la terrasse couverte située au sommet de la Tour. Nous aurons le plaisir de retrouver dans les rôles principaux Jeanne Mendoche (Marie) et Joseph Kauzman (Tonio). Ils partageront la scène avec Florent Karrer (Sulpice) et Marion Expert (la Marquise de Berkenfield). Andrei Chevtchouk accompagnera les chanteurs au piano.

Juste avant le spectacle à partir de 19h, la régie de la Tour propose aux spectateurs qui le souhaitent une visite guidée suivie d'un verre de clairette et d'un repas complet au sommet du donjon, sous forme de bocaux gastronomiques préparés par La Note Gourmande (possibilité aussi de manger après la visite un repas tiré du sac au sommet de la Tour).

L'opéra sera rejoué le jeudi 11 juillet dans la cour de l'école de musique de Crest, très joli lieu accessible aux personnes à mobilité réduite.


Précisions sur le spectacle à la Tour :

- Lieu non accessible aux personnes à mobilité réduite.
- Parking à proximité (suivre les panneaux depuis le centre ville).
- Possibilité d'apporter des coussins ou des sièges pliables de taille raisonnable.
- Visite guidée et repas sur réservation avant le 7 juillet au 07 87 04 26 65.


Jeanne Mendoche - Soprano

Récemment, Jeanne Mendoche a été applaudie par la critique (Diapason, Télérama, Le Monde, le Canard Enchaîné…) à l'occasion de ses débuts dans le rôle-titre de La Esmeralda de Louise Bertin, coproduite à l'Opéra de Vichy, d'Avignon, de Saint-Étienne et de Tours, et au Théâtre des Bouffes du Nord à Paris, dans une création inédite.

Jeanne est née dans la musique, d'une mère pianiste et d'un père compositeur-arrangeur, multi-instrumentiste professionnel. Elle commence instinctivement à explorer la composition et l'arrangement alors qu'elle est enfant. Elle apprend la guitare seule, puis le piano au conservatoire, avant de faire ses études de chant au conservatoire de Grenoble.

Alors qu'elle entre au CNSM de Lyon en 2012, Jeanne Mendoche met de côté la composition pour se consacrer plus exclusivement au chant lyrique. Elle part étudier à Montréal et à l'Universität der Künste de Berlin avec Julie Kaufmann. Elle sort du CNSM Premier Prix à l'unanimité, avec les félicitations du jury.

Elle a découvert pour la première fois la joie immense de jouer la comédie à 17 ans lorsqu'elle incarne Serpina dans La Serva Padrona de Pergolese. Elle a fait ses débuts professionnels sur scène dès l'âge de dix-huit ans dans le rôle de Frasquita (Carmen, Bizet) à la Comédie de Valence dans la Drôme, d'où elle est originaire. Très vite, en pratiquant les rôles dits « soubrette », se dégage l'évidence d'un attrait pour l'Opéra Comique : elle excelle dans les rôles Mozartiens tels que Susanna dans Le Nozze di Figaro (Opéra de Clermont-Ferrand), Bastienne (Bastien und Bastienne à l'Opéra de Massy), Despina (Cosi fan Tutte à la Salle Molière, Lyon), et Pamina (La Flûte Enchantée, prévu en 2025 à l'Opéra de Tours). Le répertoire d'Offenbach ne fait pas exception : elle se distingue en jouant Gabrielle (La Vie Parisienne) à plusieurs reprises, et part en tournée 2 mois pour chanter Fiorella (Les Brigands) avec l'ensemble Justiniana.

Sa voix l'emmène naturellement vers le belcanto traditionnel. Elle intègre le Studio de l'Opéra de Lyon en 2018 et chante Tibault (Don Carlos, Verdi), puis Adina dans L'Elisir d'Amore et Marie dans La Fille du Régiment (Donizetti) au festival Opéra et Châteaux. Plus récemment Jeanne Mendoche a fait ses preuves dans des rôles plus sérieux, en incarnant Esmeralda (La Esmeralda, de Louise Bertin) dans plusieurs maisons d'Opéra en France, et Manon (Manon, Massenet) au Festival Opéra et Châteaux.

En 2020, elle remporte le Grand Prix de la Musique Contemporaine au Concours International Georges Enesco à Paris. L'année prochaine, à l'Opéra de Nancy, elle participera à une création contemporaine originale de Samuel Achache dans le cadre du Nancy Opera Xperience. Un travail enthousiasmant sur le thème des miracles.

Depuis plus de dix ans, en parallèle à sa carrière de soliste, Jeanne Mendoche forme un duo avec le pianiste Benjamin d'Anfray. Ils ont de nombreux récitals à leur actif, dans un grand nombre de salles et de festivals prestigieux : l'Opéra de Lyon, la Salle Cortot et le Petit Palais à Paris, les festival de Saintes, de Royaumont et des Festes Baroques... Ils ont participé au disque Dans un Salon de la Nouvelle Athènes (label Son an Ero).

Depuis 2021, Jeanne Mendoche renoue avec ses premiers instincts et reprend ce qu'elle avait mis au placard dix ans plus tôt : elle intègre l'ENM de Villeurbanne et reprend la composition et l'arrangement, ainsi que des cours de piano d'accompagnement. Elle a déjà écrit plusieurs pièces, dont une polyphonie intitulée « Femme, je perds le fil » qui promet d'autres belles choses à venir.

Joseph Kauzman - Ténor

Parallèlement à ses études d'architecture, Joseph Kauzman commence le chant lyrique à l'Opéra du Caire et poursuit à l'Ecole Normale de Musique de Paris. En 2016, il obtient son Diplôme d'Etudes Musicales au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Pantin avec les félicitations du jury.

Il a participé à des masterclasses avec Patricia Petibon, Veronique Gens, Lawrence Brownlee, Jennifer Lamore et travaille actuellement avec Raùl Gimenez. Sa voix agile de tenore lyrico leggero, lui permet de chanter les œuvres de Rossini, Donizetti et Bellini.

Joseph Kauzman débute sa carrière en décembre 2014 dans Le Philtre d'Aube au Grand foyer de l'Opéra de Marseille et a participé plusieurs fois au Festival Offenbach d'Étretat sous la direction d'Yves Coudray ainsi qu'au festival Rossini à Bad Wildbad.

Il est lauréat du concours U.P.C.M.F (prix André Messager) et lauréat de la Fondation Royaumont (Bardolfo dans Falstaff de Verdi en Juillet 2017 et « Réveillon Rossini » autour du Voyage à Reims en 2018).

Florent Karrer - Baryton

C'est en 2012, après avoir obtenu un master de recherche en « Histoire de la Pensée politique » à Sciences Po Lyon, que Florent Karrer découvre le chant lyrique et décide d'en faire son métier. Musicien déjà confirmé par des années de pratique du violon, puis de la guitare, de la contrebasse et d'autres répertoires vocaux, il se lance rapidement dans le travail de sa voix de baryton lyrique et sort diplômé du CNSM de Lyon en 2017, après quatre années d'études dans la classe de Brian Parsons et Sylvie Leroy.

Il fonde avec Chloé Elasmar le duo Vagabond qui est récompensé lors de l'édition 2015 du Concours international de Gordes puis en 2017 au Concours international d'Interprétation de la Mélodie française de Toulouse où il remporte le Grand Prix et le Prix Poulenc.

Parmi les rôles de son répertoire, on trouve notamment le Comte Robinson dans Il Matrimonio segreto de Cimarosa, Papageno dans Die Zauberflöte, Guglielmo dans Cosi fan tutte, Sharpless dans Madama Butterfly, Peter dans Hänsel et Gretel ou encore Robert dans l'opéra 926,5 de Suzanne Giraud. Très à l'aise sur scène, il sert également le répertoire d'opérette, avec des rôles tels que Florestan dans Véronique, le Maharadjah dans l'Amour masqué de Messager, ou celui d'Agamemnon dans La Belle Hélène d'Offenbach qu'il a tenu sur la scène de l'Opéra de Dijon en octobre 2018.

Il chante ensuite les rôles de Dagobert et Psitt dans Le Roi Carotte d'Offenbach à l'Opéra de Lyon, dans la reprise de la production de Laurent Pelly et prend part à un projet initié par l'Opéra National de Lorraine au Théâtre de la Manufacture de Nancy : Offenbach Report, qui devient finalement un film diffusé par France Télévisions en décembre 2020.

Durant la pandémie, il répète Dulcamara dans L'Elixir d'amour au Théâtre des Champs-Elysées, ainsi que l'Horloge et le Chat dans L'Enfant et les Sortilèges à l'Opéra de Lyon. Il finit néanmoins sa saison 20-21 sur une note joyeuse, en incarnant Ajax 2 dans La Belle Hélène au Théâtre des Champs-Elysées et à Lille avec l'Orchestre National de Lille, avant d'être Belcore dans L'Elixir d'amour : beau comme un camion avec les Chorégies d'Orange.

Pendant la saison 2021-2022, il chante notamment le rôle-titre dans une version participative de Rigoletto à l'Opéra de Rouen et au Théâtre des Champs-Elysées, ainsi que Farhâd dans Shirine, le nouvel opéra de Thierry Escaich, à l'Opéra de Lyon.

Marion Expert - Mezzo-soprano

Comédienne, chanteuse et clown, son parcours éclectique est nourri de son goût pour l'exploration et la pratique de nombreux champs d'expression : théâtre, cirque, clown, chant lyrique, théâtre de rue, écriture, mise en scène, enseignement, poésie …

Depuis 25 ans, elle traverse les genres et les registres : du burlesque au tragique, des mots au corps-théâtre, c'est le spectacle vivant qui l'intéresse, dans ce qu'il a de « vivant », justement. Car c'est bien là sans doute la trame de sa quête : l'expression du vivant, multicolore.

Ainsi elle a, entre autres, joué et chanté pour la Cie Cala – théâtre d'Opérette de Lyon, la Cie Inko'nito, Cie Les Veilleurs, Cie des Quidams, Cie Aérosculpture.

Elle a mis en scène des productions lyriques dont Carmen Bizet, avec la Cie Xérémia et King Arthur Purcell, avec l'Ensemble vocal de Lyon.

Dernièrement elle joue seule en scène dans « Tout veut un baiser », spectacle de théâtre et poésie ; elle est marionnettiste dans « Gino » de la Cie l'Avant Veille.